mardi 2 décembre 2014

Chroniques de San Francisco (1978)

Je pense que ce Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin est un parfait exemple de ce qu'on appelle un choc culturel.


L'histoire est originale et les personnages sympathiques. On suit grosso modo les aventures d'une jeune fille de province, Mary-Ann, qui décide de s'installer à San Francisco pendant les années soixante-dix et se trouve propulsée dans une collocation et même une ville assez barrés. Tout le monde a une vie sexuelle débridée et est plus ou moins un original. L'exemple le plus rigolo: la logeuse accueille les nouveaux arrivants avec un joint. Tous les habitants de l'immeuble, les collègues de Mary-Ann, la famille de son patron, les aventures d'une nuit des uns et des autres sont plus ou moins liés, mais sans forcément savoir que Un Tel est le colloc/le chef/l'ami de Tel Autre...

Donc tout ça est très rigolo et sympathique et attachant. Malheureusement, j'ai eu un mal fou à lire ce livre qui déborde de références et de sous-entendus que je n'ai pas compris.

Exemple
Une fille décrit qu'elle a rencontré une ancienne connaissance, un certain Jerry.
"Gorgeous, in a... you know... Marin kind of way. And I said 'Hi Jerry, who's keeping the houseboat warm?'"
Je ne sais pas qui est ce Marin, ni d'ailleurs même si c'est une personne - j'imagine que c'est un canon de beauté masculine, mais qui sait?? Quant à la question "who's keeping the houseboat warm?", je suppose que c'est l'équivalent de "tu me chauffes la place?" (une manière bien pourrie d'aborder un mec qu'on a pas vu depuis des lustres à mon avis, mais comme la fille se fait plus ou moins recaler après, ça pourrait coller), mais encore une fois, qui sait.

Et c'est comme ça tout le temps! Donc j'ai lu deux fois les cinquante premières pages, puis j'ai décidé d'avancer même si je ne comprenais pas de quoi parlaient tous ces gens. Ce qui est évidemment un désavantage certain pour apprécier une lecture.

Un bilan en demi-teinte, donc. Je pense emprunter la traduction française pour voir comment s'en est sorti le traducteur sur les premiers chapitres, ce sera sûrement une étude comparée passionnante... et formatrice.

2 commentaires:

  1. C'est pas juste une faute du texte et il s'agit de marine ? Genre t'es beau comme un matelot XD Du coup ça ferait résonance avec le houseboat après en renforçant la blague "tu me chauffes la place sur la péniche :D" Bref ça se tiendrait, non ?

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    1. Hahaha trop fort, en effet!!! Bravo!!! Je vais chercher cette traduction-là en particulier dans la version française pour voir hahahaha

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